Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a confirmé que l’interdiction aux entreprises américaines de travailler avec Huawei allait être amendée pour faciliter leur collaboration pour la définition de normes internationales.
Désormais, les entreprises américaines n’auront plus à demander de licence spéciale auprès du ministère du Commerce des États-Unis pour commercer avec Huawei ou ses filiales ; l’entreprise reste néanmoins sur la liste noire.
À la source de la tourmente, l’affaire Meng Wanzhou
Tout commence avec l’affaire Meng Wanzhou. Selon les États-Unis, la directrice financière de Huawei aurait menti en 2013 au groupe bancaire international HSBC sur les relations entre Huawei et Skycom – entreprise iranienne – afin d’éviter l’embargo américain contre l’Iran. Meng Wanzhou a également été accusée d’espionnage industriel, soupçonnée d’avoir dérobé des secrets industriels du groupe américain T-Mobile.
Arrêtée et jugée au Canada, Meng Wanzhou a par la suite été extradée aux États-Unis. La Chine a manifesté son mécontentement quant à la détention de la directrice financière, colère face à laquelle le Canada et les États-Unis sont restés fermes.
L’affaire Meng Wanzhou est l’un des catalyseurs des tensions sino-américaines actuelles ; ces tensions diplomatiques ont amené le gouvernement américain à mettre en place une série de mesures visant à ralentir le développement de Huawei aux États-Unis, parmi lesquelles :
- impossibilité pour la firme d’installer les services Google sur ses smartphones ;
- bannissement du marché des équipements 5G ;
Huawei nécessaire au développement de la 5G
Problème : la firme américaine est leader dans le domaine des équipements 5G. Elle est donc au cœur des discussions sur les standards internationaux de la nouvelle technologie 5G ; or, comme l’explique cet article, ce sont des discussions que les entreprises américaines ne peuvent pas se permettre de manquer si elles veulent asseoir leur autorité.
Huawei, leader dans la technologie
Notons par ailleurs qu’Huawei n’est pas uniquement leader sur la téléphonie mobile ; l’entreprise intervient également sur d’autres technologies à fort potentiel comme l’intelligence artificielle, où beaucoup de règles internationales restent à définir.
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