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L'autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) a récemment mis en lumière les lacunes des réseaux de fibre optique en France. L'initiative, dans une logique de "name & shame", a pour objectif d'amélioration de la qualité de service en rendant publique une liste trimestrielle des opérateurs présentant les problèmes de connexion les plus fréquents.
Au total, près de 90 réseaux ont été évalués par l'Arcep, en se basant sur deux indicateurs principaux : le taux d'échec de connexion Internet et le nombre de pannes observées durant le mois précédent. Les résultats sont alarmants : dans certains cas, le taux d'échec atteint 30%, forçant les opérateurs à effectuer des visites de suivi chez les clients. Le taux de pannes pour les clients varie de 0% à 5%.
Parmi les mauvais élèves, Altitude, XpFibre (filiale de SFR) et Free Infrastructure sont les plus cités. Altitude, qui a acquis les réseaux Tutor, ex-propriété de Covage puis de SFR, en 2021, se voit notamment reprocher un sous-investissement récurrent.
Des défaillances géographiques spécifiques
L'Arcep a également identifié des régions où le taux d'échec est plus élevé, notamment le Calvados, la Haute-Savoie, et certains réseaux du Bas-Rhin et de la Moselle, où ce taux dépasse les 11%. Quant aux pannes Internet, elles sont principalement concentrées en Seine-et-Marne, en Haute-Savoie, sur la Côte d'Azur, le Calvados et la Seine-Maritime.
Un objectif ambitieux compromis
L'Arcep espère que cette initiative encouragera les opérateurs à résoudre définitivement les problèmes de qualité sur la fibre optique. La France, l'un des pays les plus câblés d'Europe avec un taux de couverture de 83% début 2023, s'est fixé comme objectif d'atteindre un très haut débit sur 100% du territoire avant 2022, dont 80% grâce à la fibre. Cependant, l'impératif de rapidité a parfois nui à la qualité des services. La concurrence intense entre les opérateurs et le recours à la sous-traitance ont parfois entraîné des dysfonctionnements.
Des conséquences potentiellement désastreuses
Ces problèmes, relevés dans le rapport de l'Arcep, commencent déjà à affecter l'adoption de la fibre optique par les Français. La présidente de l'Arcep, Laure de La Raudière, a établi un lien direct entre la baisse du nombre de nouveaux abonnés à la fibre et ces problèmes de qualité. L'impact se fait également ressentir du côté des entreprises, avec une progression du nombre de sociétés raccordées à la fibre qui n'a été que de +15% en 2023, contre +40% en 2022.
En réponse à ces préoccupations, certains opérateurs ont déjà pris des mesures pour améliorer la qualité de leur réseau. Cependant, malgré ces efforts, "les améliorations ne sont pas encore très visibles sur le terrain
", selon Laure de La Raudière.
Le nouvel indicateur de l'Arcep promet donc de rendre la situation plus transparente. Alors que certains acteurs évoquent des "manquements locaux
", d'autres estiment qu'il s'agit d'un problème plus systémique. Ce nouvel outil devrait permettre de clarifier le débat.
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