Le marché de l’impression 3D est un marché compliqué. En effet, même si la technologie utilisée est performante, les coûts pour produire les imprimantes et impressions tout comme les investissements sont élevés. Ceci crée, par conséquent, des produits, certes à forte valeur ajoutée, mais avec un prix que peu de personnes peuvent se permettre.
Qu’est-ce que l’impression 3D ?
Avant de parler du marché, il est intéressant de comprendre le fonctionnement et les produits existant sur le marché.
Définition et fonctionnement de l’impression 3D
Une imprimante 3D nommé aussi impression tridimensionnelle permet de créer un objet réel, un prototype ou même une pièce détachée à partir d’une conception 3D faite sur un ordinateur grâce à un logiciel.
L’impression 3D est un processus d’addition c’est-à-dire que les pièces s’ajoutent. A contrario, pour un sculpteur, le processus est soustractif. En effet, la personne va enlever, supprimer des blocs du matériau de base afin d’avoir un objet fini à la fin du travail. Ici, les couches s’ajoutent entre elles afin d’avoir un objet fonctionnel lorsque l’impression est terminée.
Depuis le début de cette technologie à maintenant, le nombre de matériaux utilisables est en constante augmentation. Le premier matériau utilisé qui est aussi le plus commun est le plastique. Mais selon la technologie utilisée, le matériau va se différencier :
- ABS : il est le plastique le plus utilisé dans l’industrie. Pouvant être chauffé pour impression entre 230 et 260°C, il est résistant et peut être réutilisé.
- PLA : ce plastique est biodégradable à la différence du premier. En effet, il est fabriqué avec des matières renouvelables comme l’amidon du maïs. Lors d’une impression 3D, le retrécissement est faible du fait d’un refroidissement rapide. Malheureusement, au contact de l’eau, il peut s’abimer.
- Les matériaux flexibles : similaire au PLA, les objets imprimés avec ce matériau peuvent être déformables.
Un marché en croissance aux places difficiles
Le marché de l’impression 3D est très large. En effet, il est possible de trouver des entreprises spécialisées dans la fabrication d’objets ou dans la création d’imprimantes toujours plus technologiques.
Un début compliqué
Plusieurs startup ont tenté de réussir dans ce marché mais ils n’ont pas perduré sur ce marché. Ainsi, il est possible de prendre plusieurs exemples.
Twinkind : la tentative allemande
L’entreprise Twinkind avait pour objectif de proposer de créer des figurines en 3D de la personne. Les figurines proposées possédaient un sens du détail qui n’était pas encore possible de trouver sur le marché.
Malheureusement, à la mi-2016, l’entreprise annonce leur faillite. Aucune raison n’a été donnée mais il est possible de penser que c’était le fait d’un marché encore trop méconnu. En effet, Twinkind comme les autres entreprises qui ont essayé ont subi les premières tentatives sur des produits encore naissants et inconnus du grand public.
Fab-shop : le maker français
Un des premiers sur le marché français, le Fab-shop était une place forte de l’impression 3D. Distributeur d’imprimantes et de consommables, la startup permettait aussi de se former à la conception puis à la fabrication d’objets 3D. Fab-shop était aussi un e-commerce permettant de démocratiser, en France, cette technologie.
Les raisons de la perte de vitesse puis de la disparition sont :
- Un marché encore trop peu connu par les français;
- Des problèmes d’approvisionnement avec une marque d’imprimantes américaine.
Une croissance visible depuis quelques années
Dorénavant, il est possible de trouver de plus en plus d’entreprises qui se spécialisent sur ce marché en proposant de nouveaux concepts.
En 2018, le marché est estimé à presque 10 millions de dollars et plusieurs sociétés voient une accélération dans les prochaines années. Il est sensé de penser ça car dernièrement des entreprises ont réussi à lever plusieurs millions de dollars pour accentuer leurs croissances.
Enfin, de grands groupes commencent à s’y intéresser. Adidas essaie de créer de nouvelles chaussures grâce à l’impression 3D alors que BMW et Airbus aimerait pouvoir construire des pièces détachées de cette manière.
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